En exil à Londres depuis mai 2025, Sylvia Bongo Ondimba et son fils Noureddin Bongo Valentin, respectivement épouse et fils de l’ex-président gabonais Ali Bongo Ondimba, ont rendu publique, le jeudi 3 juillet, une déclaration explosive.
Dans un communiqué relayé par plusieurs médias, ils accusent les autorités gabonaises d’actes de torture, de violations des droits humains et de manipulations judiciaires.
En effet, la famille a déposé une plainte en France en mai dernier pour « séquestration, détention arbitraire, torture et traitements inhumains ». Elle affirme avoir fourni à la justice française plusieurs éléments de preuve, dont des vidéos clandestines.
Parmi elles, une vidéo tournée le 28 février 2025 dans le bureau d’une juge gabonaise montre, selon les plaignants, une magistrate qui affirme avoir subi des pressions militaires pour condamner Noureddin Bongo. On y voit ce dernier, visiblement affaibli, dénoncer des mauvais traitements et des vices de procédure.
« La veille de notre départ, nous avons été contraints de signer des documents nous imposant le silence sur notre sort. Mais nous refusons de nous taire face à l’injustice », déclarent Sylvia et Noureddin Bongo.
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Le communiqué mentionne également d’autres vidéos où des membres du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) reconnaîtraient des actes de torture, notamment des électrocutions, des simulacres de noyade et des violences physiques. Les plaignants dénoncent un « procès spectacle » en préparation, destiné selon eux à légitimer la confiscation de leurs biens.
Pour l’heure, aucune réaction officielle du gouvernement gabonais n’a été enregistrée. Les autorités judiciaires avaient néanmoins déclaré, en mai, que les poursuites pour corruption, détournements de fonds et falsification de documents se poursuivraient malgré l’exil de la famille Bongo.
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