Le gouvernement nigérien envisage de retirer le projet d’uranium Imouraren au groupe français Orano, malgré la reprise annoncée des activités par la société minière. Cette décision intervient après le rejet du nouveau plan de développement proposé par Orano à la junte militaire au pouvoir à Niamey.
Selon des informations relayées par Bloomberg, le plan de développement présenté par Orano ne répondrait pas aux attentes des autorités nigériennes. Une correspondance mentionne que le permis d’exploitation minière du gisement d’Imouraren pourrait être révoqué après le 19 juin si aucun accord n’est trouvé.
Orano avait suspendu le développement du projet en 2015, mais a récemment annoncé le redémarrage des activités à Imouraren, qui contient environ 200 000 tonnes de réserves d’uranium. Cette décision s’inscrit dans un contexte de demande croissante pour l’uranium et d’intérêt renouvelé pour l’énergie nucléaire à l’échelle mondiale.
Aucune communication officielle n’a encore été faite par Orano ou le gouvernement nigérien pour confirmer ces informations. Cependant, si le projet d’uranium Imouraren est effectivement retiré à Orano, cela confirmerait les rumeurs de négociations en cours pour réattribuer des actifs d’uranium à la société nucléaire russe ROSATOM.
Depuis l’arrivée au pouvoir des militaires en juillet 2023, le Niger a cherché à réduire l’influence de la France, son ancien colonisateur, en se rapprochant de la Russie. La révocation du projet d’Orano pourrait être considérée comme une étape supplémentaire dans cette stratégie de réduction de l’influence française dans le pays.
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