En marge du Forum sur la coopération sino-africaine à Pékin, le Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine a échangé avec la diaspora nigérienne en Chine. Lors de cette rencontre, la crise diplomatique entre Niamey et Cotonou a été évoquée.
Comme à son habitude, cet homme politique a réitéré ses accusations fantaisistes envers le Bénin, affirmant que celui-ci abrite des « bases militaires françaises » visant à déstabiliser le Niger.
Des propos populistes en contradiction avec la dernière déclaration du général Tiani, qui a réfuté cette thèse en déclarant qu’« une action subversive ne nécessite pas l’intervention de forces conventionnelles ». Le chef de la junte saura-t-il recadrer son Premier ministre ?
Bien que le Premier ministre persiste dans sa propagande contre Cotonou, il a tout de même salué les efforts diplomatiques pour normaliser les relations entre les deux pays, en révélant qu’« il y a des conditions qui sont posées, puisque nous savons que ces gens qui nous dérangent sont toujours là-bas ». Quelles sont donc ces conditions fixées par le Niger ? Sur cette question, M. Ali Mahaman Lamine Zeine n’a apporté aucun détail.
Cotonou persiste pourtant à afficher sa bonne foi pour le dégel
Suite à la venue d’une haute délégation de responsables sécuritaires nigériens à Cotonou en juillet dernier, les populations des deux pays espéraient un réchauffement des relations, notamment dans le domaine économique. Niamey a reconnu le nouvel ambassadeur béninois.
De son côté, le président Patrice Talon a autorisé le chargement d’un million de tonnes de pétrole nigérien à partir des installations du port béninois de Sèmè-Kpodji. Mais la réouverture tant attendue de la frontière nigérienne tarde à se concrétiser. Les dernières déclarations du Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine révèlent la complexité de cette crise régionale, qui prend des allures de guerre économique.
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