À Belgrade, la perquisition des locaux de deux ONG majeures ce mardi 25 février suscite une vive controverse. Ces organisations, « Initiative citoyenne » et le « Centre pour la Recherche, la Transparence et la Responsabilité », sont connues pour leur rôle de vigie sur les dérives des institutions publiques et leur soutien au mouvement anti-corruption en cours depuis quatre mois.
Les autorités serbes justifient ces interventions en affirmant répondre à une requête du département américain de la Justice. Ce dernier s’interroge sur l’utilisation des financements de l’USAID, suspendus sous Donald Trump.
Toutefois, cette action soulève des doutes parmi les observateurs. Des représentants de la société civile dénoncent un coup de force contre les critiques du régime d’Aleksandar Vučić. Plusieurs partis d’opposition parlent même de représailles visant à museler des voix discordantes.
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La réaction a rapidement dépassé les frontières serbes. En Croatie et en Bosnie, des ONG alliées voient dans ces perquisitions une tentative de décourager la mobilisation citoyenne. Elles pointent du doigt une stratégie dont le but est de fragiliser la société civile dans une région où elle joue un rôle crucial.
Dans ce climat tendu, des experts se demandent pourquoi l’enquête se focalise exclusivement sur ces organisations, alors que les fonds de l’USAID ont également bénéficié à des ministères serbes. Ce ciblage interroge sur la réelle portée de l’enquête, certains y voient un prétexte pour discréditer des acteurs critiques.
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