Au Soudan, l’épidémie de choléra atteint un niveau critique. Dans une alerte lancée le jeudi 3 juillet 2025, l’Organisation des Nations Unies (ONU) a estimé que plus de 33 millions de personnes, dont 6 millions d’enfants de moins de cinq ans, sont désormais exposées à la maladie dans ce pays d’Afrique du Nord ravagé par la guerre civile.
L’organisation internationale tire la sonnette d’alarme face à une situation sanitaire jugée « catastrophique ». Selon l’ONU, cette flambée du choléra est directement liée à l’intensification des violences, aux déplacements massifs de populations, à l’effondrement du système de santé, et à l’accès limité à l’eau potable.
« Le choléra, fléau oublié des grandes crises internationales, est en train de s’imposer comme le visage insidieux de la guerre civile soudanaise », déplore l’organisation.
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Les chiffres sont inquiétants. Depuis le début de l’année 2025, 32.000 cas suspects ont été enregistrés, dont 742 décès. Sur une période de douze mois, entre juillet 2024 et juin 2025, plus de 83.000 cas et 2.121 morts ont été recensés à travers le pays. Seule la région du Darfour central semble encore épargnée.
Dans les camps de déplacés internes, les conditions de vie précaires aggravent la propagation de la maladie : 11.500 cas et 165 décès y ont été signalés. Les sites de réfugiés soudanais dans les pays voisins rapportent également 278 cas et 15 décès.
Face à cette urgence sanitaire, l’ONU appelle à une mobilisation internationale rapide afin de contenir la propagation de l’épidémie et de soutenir les populations les plus vulnérables.
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