La Zambie est confrontée à une crise environnementale sans précédent après l’effondrement d’une digue à résidus acides dans une mine exploitée par une entreprise chinoise. Cet incident, survenu le 18 février 2025, a entraîné un déversement massif de déchets toxiques dans un affluent de la rivière Kafue, l’un des principaux cours d’eau du pays.
Les experts locaux estiment que plus de 50 millions de litres de résidus acides, composés de métaux lourds et de solides dissous, ont été libérés. Ce déversement a rapidement contaminé la rivière Mwambashi, avant d’atteindre la rivière Kafue, affectant des zones situées jusqu’à 100 kilomètres en aval.
L’impact sur l’écosystème est considérable. Des milliers de poissons morts ont été retrouvés flottant à la surface ou échoués sur les rives, transformant un cours d’eau autrefois vivant en un véritable cimetière aquatique. Les habitants décrivent un environnement dévasté, laissant peu d’espoir pour une récupération à court terme.
Les populations riveraines, qui dépendent de la rivière pour leur subsistance, sont durement touchées. Les agriculteurs ont vu leurs champs de maïs et d’arachides contaminés, ruinant leurs récoltes à quelques semaines de la moisson. Les pêcheurs, quant à eux, ont perdu leurs ressources en poissons du jour au lendemain.
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Juliet Bulaya, une agricultrice de la région, témoigne de son désespoir face à l’anéantissement de son élevage piscicole. « Tous mes poissons ont été emportés. Je ne sais pas comment je vais récupérer l’argent que j’avais investi », confie-t-elle.
Le ministère de la Pêche et de l’Élevage a émis un avertissement déconseillant toute consommation de poissons provenant des eaux contaminées. Cette mesure, annoncée le 23 février, souligne la gravité de la situation et les risques pour la santé publique.
Sean Cornileus, un habitant de la région, exprime son désarroi face à l’état actuel de la rivière Kafue. « Avant l’effondrement, c’était un écosystème riche et dynamique. Aujourd’hui, il ne reste plus rien. C’est une tragédie », déplore-t-il.
Bien que la brèche dans la digue ait été colmatée dès le 19 février, le lendemain du déversement, les conséquences sur l’environnement et les populations locales persistent. Les spécialistes craignent que les impacts économiques et écologiques ne s’étendent sur plusieurs années.
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