L’icône du reggae africain, l’ivoirien Tiken Jah Fakoly était l’un des premiers soutiens de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).
Reçu en décembre 2023 par le Capitaine Ibrahim Traoré, chef de la junte burkinabé, le reaggaeman avait congratulé l’officier « pour son combat en faveur de la souveraineté du Burkina Faso et de l’Afrique ».
Mais l’artiste a très vite déchanté et semble regretter son soutien aux putschistes qui entravent la liberté d’expression de leurs compatriotes.
Cependant, fidèle à ses engagements, l’icône du reggae africain Tiken Jah Fakoly et son homologue togolais Amen Jah Cissé ont collaboré pour publier leur album en ligne il y a six jours, l’opus, «Actualités brûlantes».
Dans un extrait de cettechanson, les deux artistes ont dénoncé les atteintes aux Droits de l’Homme dans l’AES.
Dans leur featuring, Tiken Jah Fakoly et Amen Jah Cissé, ont critiqué les dirigeants militaires du Burkina Faso, du Mali et du Niger leur demandant : « ne gâtez pas l’AES, ne gâtez pas. La liberté d’expression mangée par la révolution acquise dans le sang.
Regardez ce qui se passe dans l’AES ».
L’ivoirien et le togolais ont déploré dans leur chanson que « dès que tu critiques un peu, c’est le front où la prison ». Ces affirmations de Tiken Jah Fakoly et Amen Jah Cissé sont-ils fausses ?
Cette dénonciation suscite la colère des partisans de l’AES. Sinon, il faudra reconnaître que le caractère commun à ces trois Etats est la propagande et l’entrave à la libre expression. Au Mali et au Niger, des opposants demeurent toujours en prison.
Même situation au Burkina Faso où les voix dissidentes sont étouffées au nom de la lutte anti-terroriste. Des journalistes, des politiciens et des magistrats subissent le diktat du Capitaine I. Traoré.
Ils sont réquisitionnés et enrôlés de force pour être envoyés au front alors que les militaires dont le métier est la défense de la patrie sont au froid dans leur bureau et fauteuil douillet.
Sinon, face aux nombreuses critiques des soutiens de l’AES qui ciblent les reaggaemen, l’artiste rappeur et auteur compositeur Mahamadou Soumbounou dit Mylmo, a déclaré à www.dw.com que « Tiken Jah Fakoly est dans son rôle ».
Il a souligné que « la vérité reste la vérité » et avant d’encourager les dirigeants du Mali, Burkina Faso et du Niger de « (…) laisser les gens s’exprimer. Car c’est dans cela que nous pouvons avoir des idées. Je pense que les dirigeants de l’AES ont besoin d’inspiration et de conseil et les artistes sont des conseillers ».
Pour rappel, depuis la mise en ligne d’« Actualités brûlantes », le titre a atteint plus de 601.000 vues sur Youtube. Ce nombre pourrait quadrupler sur Facebook, Tik Tok, …
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