21 ans après sa disparition, Gnonnas Pedro demeure une figure incontournable de la musique béninoise et africaine. Né Sossou Pierre Gnonnan Kouassivi, l’artiste s’est imposé comme le roi de la salsa africaine.
Le 12 août 2004, à l’âge de 61 ans, le chanteur s’éteignait à Cotonou, emporté par un cancer de la prostate. Pourtant, son héritage musical continue de résonner dans les mariages, les bars, les cérémonies officielles et sur les plateformes numériques.
Polyglotte musical, Gnonnas Pedro a su séduire un public diversifié grâce à ses interprétations en mina, adja, yoruba, français, anglais et espagnol. Dès les années 1960, il évolue au sein de formations prestigieuses telles que l’orchestre Poly-Rythmo de Cotonou et les Dadjes, avant de rejoindre l’African All Stars.
Son titre « Feso Jaiye », composé en 1973, est devenu l’hymne officiel des Jeux panafricains, un exemple de sa capacité à allier rythmes africains et ambitions continentales.
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Le tournant majeur de sa carrière reste son intégration au collectif Africando, où il occupe le rôle de chanteur principal. Ce groupe international de salseros africains a permis à Pedro de diffuser ses mélodies sur les scènes mondiales, tout en valorisant ses racines béninoises et l’influence cubaine qui caractérise son style.
Au-delà de la salsa, Pedro a inventé le Lintin, danse inspirée des traditions béninoises, et contribué au rapprochement entre musiques africaines et afro-cubaines. Sa discographie reste une source d’inspiration pour les jeunes artistes, comme en témoigne la reprise récente d’un de ses titres par la chanteuse Faty.
Malgré son aura internationale, peu d’initiatives officielles rappellent aujourd’hui son parcours. Plusieurs acteurs culturels plaident pour la création d’un festival ou d’un prix musical à son nom, afin de préserver son héritage dans la mémoire collective.
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