A cheval entre le Togo et le Bénin, réputé pour ses paysages culturels exceptionnels et ses demeures traditionnelles, appelées “tatas”, le Comité du patrimoine mondial avait décidé en septembre 2023 de modifier les limites de Koutammakou pour intégrer la partie béninoise du site, en plus de la partie togolaise inscrite depuis 2004.
Ainsi pour la gestion transnationale de ce patrimoine mondial, les responsables de la Direction du patrimoine culturel du Togo et du Bénin étaient en session conjointe les 20 et 21 août 2024 à Boukoumbé pour la mise en place d’un « organisme transnational ».
La mission assignée à cet organisme commun sera « l’élaboration des stratégies de conservation préventive, encourager les communautés locales à entretenir et à valoriser leur patrimoine, et la promotion des programmes de recherche pour approfondir la connaissance des richesses culturelles et naturelles du Koutammakou ».
A travers cette rencontre, le Bénin et le Togo ont illustré comment la culture peut servir de puissant levier pour renforcer les liens au-delà des différences. Elle démontre que la culture unit les populations et contribue ainsi à la cohésion sociale, à la paix et à la sécurité.
Pour mémoire, les habitants de Koutammakou, sont appelés les Batammariba ou « architectes de la terre » pour avoir construit « d’étranges maisons-tours en terre séchée », qui sont appelées les « sikien » au pluriel ou « takyiènta » au singulier.
Ces « sikien » ressemblent à des petites citadelles avec leurs entrées orientées vers l’Ouest et dotées d’un côté masculin au Sud, et féminin au Nord.
Ces maisons coiffées de tourelles constituaient une stratégie défensive, offrant un refuge aux habitants qui pouvaient tirer des flèches mortelles pour abattre des félins ou d’autres assaillants.
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