Le Bénin confirme son ancrage dans une trajectoire de croissance économique solide, portée notamment par une hausse remarquable de la consommation finale et des investissements privés.
Selon les données officielles publiées par l’Institut National de la Statistique et de la Démographie (INStaD), l’année 2024 marque une nouvelle étape dans la transformation structurelle de l’économie béninoise, impulsée par le leadership du président Patrice Talon.
Une croissance alimentée par l’investissement privé
Les chiffres sont sans équivoque : les investissements à prix constants ont progressé de 10,5% en 2024, après une hausse impressionnante de 15,7% en 2023. Cette dynamique est soutenue principalement par le secteur privé, dont la contribution à la croissance du PIB réel s’élève à 3,0%.
Ce résultat reflète la mise en œuvre réussie de réformes économiques et d’initiatives structurantes telles que la Zone Économique Spéciale de Glo-Djigbé (GDIZ), devenue l’un des principaux moteurs de l’industrialisation et de l’attractivité du pays.
La GDIZ, conçue pour stimuler la transformation locale des matières premières et attirer les capitaux étrangers, a renforcé sa présence industrielle en 2024, contribuant ainsi à la création d’emplois et au développement de la chaîne de valeur locale.
Une consommation finale toujours dynamique
Parallèlement, les dépenses de consommation finale ont poursuivi leur tendance haussière, avec une progression de 4,5% en 2024, après 5,2% en 2023. Ce dynamisme témoigne de l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages béninois et de la confiance accrue des consommateurs. Ces dépenses ont contribué à hauteur de 3,4% à la croissance du PIB réel, confirmant le rôle central de la demande intérieure dans la vitalité économique du pays.
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Un commerce extérieur en redressement
Le commerce extérieur béninois montre également des signes de consolidation. En 2024, les exportations totales de biens et services ont augmenté de 4,4%, tandis que les importations ont enregistré une baisse de 0,8%. Cette évolution a permis une réduction significative du déficit commercial, passé de 401,2 milliards de FCFA en 2023 à 278,7 milliards de FCFA en 2024.
Ce rééquilibrage résulte d’une gestion plus rigoureuse des ressources et de mesures gouvernementales ciblées, notamment pour limiter les exportations frauduleuses de produits tropicaux et restreindre l’importation de produits comme les œufs de table et le poulet congelé.
Une vision structurante face aux défis
Malgré une légère décélération de l’investissement public, dont la contribution au PIB réel est estimée à -0,2%, la part globale des investissements dans le PIB atteint 35,1% en 2024 (contre 34,5% en 2023). Ce maintien de l’effort d’investissement confirme la volonté du gouvernement de Patrice Talon de bâtir une économie résiliente et compétitive, même dans un contexte de contraintes budgétaires et de défis régionaux.
Des perspectives prometteuses
L’ensemble de ces indicateurs souligne l’efficacité des politiques publiques mises en œuvre depuis 2016, axées sur la transformation structurelle de l’économie béninoise. Avec une amélioration notable de la contribution des exportations nettes à la croissance (de -1,6% en 2023 à +1,2% en 2024), le Bénin s’affirme comme un acteur économique émergent en Afrique de l’Ouest.
À l’aube de 2025, les perspectives restent encourageantes pour le pays, qui continue de capitaliser sur ses atouts logistiques, humains et institutionnels pour attirer les investissements et soutenir la consommation. Le pari du président Talon de moderniser l’économie béninoise semble plus que jamais en passe d’être gagné.
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