Quatre ans après l’assassinat tragique du président haïtien Jovenel Moïse, survenu le 7 juillet 2021, le chemin vers la justice demeure jonché d’obstacles. Entre violences de gangs, paralysie du système judiciaire et menaces contre les magistrats, le procès des suspects présumés se fait toujours attendre en Haïti.
Plus de 20 suspects sont détenus dans cette affaire, parmi lesquels 17 anciens soldats colombiens. Ces derniers rejettent les accusations et affirment avoir été recrutés par une société de sécurité basée à Miami pour protéger une centrale électrique haïtienne.
Mais, le climat de violence généralisée en Haïti complique davantage la tenue des audiences. Les lieux prévus pour les procès ont souvent été attaqués par des hommes armés. Pendant ce temps, l’enquête initiale piétine.
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Un contraste avec la justice américaine
Aux États-Unis, où 11 suspects ont été extradés, la procédure judiciaire avance. Cinq individus ont déjà plaidé coupable de conspiration pour assassiner le président Moïse. Les procès des cinq autres suspects, quant à eux, sont programmés pour mars 2026.
La différence de rythme entre les deux systèmes judiciaires met en lumière les défis structurels auxquels Haïti est confronté. Si l’extradition de certains accusés a permis de débloquer des procédures à l’étranger, la justice haïtienne semble engluée dans une crise profonde. Ici c’est les gangs armés qui font la loi.
L’assassinat de Jovenel Moïse continue de symboliser les failles institutionnelles d’Haïti, un pays en quête de stabilité. La population, déçue par l’absence de progrès significatif dans cette affaire, attend des réponses.
L’avenir du procès reste incertain, tandis que la communauté internationale presse les autorités haïtiennes d’agir pour garantir l’État de droit.
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