Une équipe de chercheurs chinois a franchi une étape décisive dans le domaine de la médecine régénérative. Selon une étude publiée le 29 juin 2025 dans la prestigieuse revue Science, ces scientifiques ont identifié un gène capable de restaurer la capacité de régénération des tissus chez les mammifères, jusque-là considérés comme très limités dans ce domaine.
L’étude menée par des chercheurs du National Institute of Biological Sciences (NIBS), de BGI Research et de l’Université Northwest A&F révèle que l’activation d’un gène appelé Aldh1a2, lié au métabolisme de la vitamine A, permet la régénération du pavillon de l’oreille chez les rongeurs. Ce gène, devenu inactif au fil de l’évolution, pourrait détenir la clé pour réparer des tissus organiques chez l’être humain.
Contrairement à des espèces comme la salamandre ou certains poissons, les mammifères n’activent pas ce gène après une blessure, ce qui explique leur faible capacité régénérative.
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« La régénération est une fonction essentielle qui a été conservée chez certaines espèces et perdue chez d’autres », explique Wang Wei, principal auteur de l’étude. Restaurer ce mécanisme pourrait transformer les approches thérapeutiques actuelles.
Les scientifiques ont démontré qu’en réactivant ce gène, ou en injectant de l’acide rétinoïque (AR) (une substance dérivée de la vitamine A) grâce à un amplificateur génétique de lapin, ils pouvaient déclencher une régénération tissulaire complète chez des souris et des rats.
Les implications sont considérables : ce mécanisme pourrait être utilisé pour stimuler la réparation de tissus osseux, nerveux, pulmonaires ou cutanés, jusque-là difficilement régénérables chez l’homme.
Pour Stella M. Hartley, éditrice de Science, cette étude « ouvre la voie à de nouvelles stratégies de réparation pour des organes jusqu’ici considérés comme non régénératifs ».
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