C’est une première dans l’histoire politique du Costa Rica. Le mardi 1er juillet 2025, la Cour suprême a officiellement demandé au Parlement de lever l’immunité du président Rodrigo Chaves, afin qu’il puisse être poursuivi pour corruption. Une décision inédite qui plonge le pays dans une crise institutionnelle ouverte.
Dans un communiqué, la Cour a annoncé avoir transmis à l’Assemblée législative une demande de levée d’immunité visant le chef de l’État. Rodrigo Chaves est accusé d’avoir contraint une entreprise de communication, prestataire de la présidence, à verser 32 000 dollars à Federico Cruz, un proche et ancien conseiller en image.
Les faits reprochés s’inscrivent dans un conflit croissant entre les institutions judiciaires et exécutives. La décision de la cour plénière, composée de juges suprêmes, reflète une volonté claire de faire avancer l’enquête malgré la stature présidentielle de l’accusé.
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Rodrigo Chaves, élu en 2022 sur un discours anti-système, s’est souvent présenté en adversaire des élites traditionnelles et des institutions qu’il accuse de bloquer ses réformes. Cette affaire risque de fragiliser davantage son mandat, alors que des tensions existaient déjà entre le pouvoir exécutif et les organes judiciaires.
La balle est désormais dans le camp de l’Assemblée législative. Pour que la procédure judiciaire puisse suivre son cours, les députés doivent approuver à la majorité qualifiée la levée d’immunité présidentielle. Une étape hautement politique, qui pourrait diviser les parlementaires et raviver les clivages.
En attendant, le président Rodrigo Chaves nie fermement les accusations et dénonce une « manœuvre politique » orchestrée, selon lui, pour entraver son action à la tête de l’État.
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