Au Mali, le Conseil national de transition (CNT) a validé, ce jeudi 3 juillet 2025, le projet de loi prolongeant le mandat du colonel Assimi Goïta de cinq ans, sans passage par les urnes. Le texte, adopté en Conseil des ministres en juin, prévoit un mandat renouvelable à volonté et autorise les membres de la transition à se présenter à de futures élections.
Arrivé au pouvoir à la suite des coups d’État de 2020 et 2021, Assimi Goïta s’était initialement engagé à organiser une présidentielle au plus tard en 2024. Une promesse désormais abandonnée, les autorités invoquent l’instabilité sécuritaire persistante pour justifier ce report.
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La mesure, critiquée par l’opposition et plusieurs observateurs, est vue comme un habillage juridique pour permettre à la junte de conserver indéfiniment le pouvoir. En parallèle, le gouvernement de transition poursuit une réforme du système partisan, considérée comme un outil de marginalisation des partis politiques d’opposition.
Cette décision s’inscrit dans un climat de plus en plus répressif du régime militaire et la mise au silence des voix critiques. Le Mali, engagé dans une lutte contre les groupes armés djihadistes, reste confronté à une insécurité chronique, que le pouvoir utilise comme principal argument pour justifier la prolongation de la transition.
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