L’Afrique du Sud est durement touché par la politique douanière de l’administration Trump. Après une surtaxe de 25 % imposée en avril 2025 sur les véhicules importés, Washington frappe plus fort. A compter du 1er août, l’ensemble des exportations sud-africaines vers les États-Unis seront taxées à 30 %. Une décision qui secoue l’économie du pays.
L’automobile est le premier secteur touché. Entre avril et mai 2025, les exportations de véhicules sud-africains vers les États-Unis ont chuté de 80 %, selon Mikel Mabasa, directeur de l’Association des constructeurs automobiles. Un recul brutal qui menace des milliers d’emplois dans un secteur stratégique. Les lignes d’assemblage tournent au ralenti, et l’inquiétude monte parmi les syndicats.
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Les répercussions dépassent largement l’industrie automobile. Moins d’exportations signifie moins d’activité dans les ports, des pertes fiscales, et une baisse de la demande dans les régions industrielles. La chaîne logistique entière (transport, pièces détachées, services) subit les contrecoups. La monnaie sud-africaine est affaiblie, et les autorités financières craignent une détérioration de la croissance.
Face à cette offensive tarifaire, Pretoria dénonce une politique commerciale punitive, sans disposer de réelles marges de manœuvre. Engager un bras de fer diplomatique avec Washington semble risqué, tandis que le pays doit gérer en urgence les tensions sociales.
Ces mesures s’inscrivent dans une stratégie de l’administration Trump dont le but affiché est de rééquilibrer les échanges commerciaux, même au détriment des partenaires historiques. L’Afrique du Sud apparaît aujourd’hui comme l’une des victimes collatérales d’un bras de fer économique qui redéfinit les règles du commerce mondial.
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