La Namibie s’attend à un ralentissement économique en 2025, avec une croissance du produit intérieur brut (PIB) désormais estimée à 3,5 %, contre 3,8 % initialement prévus. Cette révision a été annoncée le 11 août 2025 par la Banque centrale namibienne.
En 2024, la sécheresse a lourdement affecté l’élevage, avec comme conséquence, la réduction de la taille des troupeaux et perturbation de la production agricole. Les secteurs primaires, moteurs traditionnels de l’économie namibienne, peinent à se remettre de cet épisode climatique.
Parallèlement, le secteur du diamant, pilier des exportations, continue de subir une baisse de la demande mondiale, accentuée par la concurrence croissante des diamants synthétiques et l’imposition de droits de douane défavorables.
Les industries manufacturières, en particulier la transformation de la viande et le traitement des métaux non ferreux, enregistrent également un ralentissement. Cette contraction affaiblit la dynamique économique d’un pays largement dépendant de ses ressources naturelles : diamants, uranium et minerais de base.
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Les perturbations liées au changement climatique, qui compliquent l’accès à l’eau et affectent la production minière sur la côte atlantique, accentuent cette fragilité.
Malgré ce contexte difficile, les perspectives ne sont pas entièrement sombres. La Banque centrale prévoit un rebond de la croissance à 3,9 % en 2026, soutenu par la reprise agricole, la relance du secteur de la construction et l’amélioration des exportations minières, notamment l’uranium. Le Fonds monétaire international (FMI) confirme cette tendance optimiste et table sur une croissance avoisinant 3,75 %.
Si la Namibie parvient à concrétiser sa reprise annoncée pour 2026, elle pourrait servir d’exemple pour d’autres pays africains confrontés aux mêmes défis. La trajectoire future dépendra toutefois de la capacité du pays à renforcer ses infrastructures, moderniser son agriculture et sécuriser ses exportations face à un environnement mondial imprévisible.
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