Mardi 30 septembre à Paris, la police française a arrêté Halima Ben Ali, fille de l’ancien président tunisien Zine El Abidine Ben Ali. Cette arrestation fait suite à une demande officielle d’extradition émanant de Tunis, désireuse de juger les proches de l’ex-chef d’État renversé en 2011 par la révolution.
Halima Ben Ali est visée depuis plusieurs années par la justice tunisienne. Elle, comme d’autres membres de sa famille, est accusée d’avoir profité des largesses du pouvoir pour bâtir une fortune illicite. Son père, qui avait dirigé la Tunisie pendant vingt-quatre ans, avait été condamné par contumace à de lourdes peines, notamment la prison à vie.
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En effet, depuis 2011, les autorités ont multiplié les démarches pour rapatrier et juger les anciens dignitaires. Mais nombre d’entre eux, réfugiés à l’étranger, échappent toujours à la justice locale.
Mais l’affaire Halima Ben Ali risque de soulever des enjeux diplomatiques sensibles entre Paris et Tunis. Et pour cause, l’extradition d’anciens responsables reste un processus long et complexe, souvent soumis à des considérations politiques autant que judiciaires.
Cependant, pour les familles de victimes et pour une partie de l’opinion tunisienne, l’arrestation de la fille de l’ex-président est un pas important dans la quête de justice post-révolutionnaire.
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