Devant les locaux scellés de plusieurs partis du Groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP), une large banderole affichait ce message sans équivoque : « Mort de la démocratie ». Ce collectif de l’opposition tchadienne entend ainsi dénoncer ce qu’il considère comme une dérive autoritaire du pouvoir en place.
« Depuis 2023, le pouvoir, pour préparer la confiscation du pouvoir, a pris quatre ordonnances qui ferment totalement l’espace politique et démocratique, qui compriment les libertés publiques et politiques », a déclaré Max Kemkoy, porte-parole du GCAP et président du parti UDP.
Selon lui, « l’indépendance de la justice, du pouvoir exécutif et des autres institutions est compromise », une situation qui, affirme-t-il, rend désormais impossible toute illusion de pluralisme politique.
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En réponse, le gouvernement rejette ces accusations. Gassim Cherif, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, a défendu le fonctionnement des institutions. « Le Tchad est un pays démocratique. Il y a des institutions qui fonctionnent dans lesquelles l’opposition est représentée. Le GCAP n’est pas représentatif de l’opposition tchadienne », a-t-il réagi.
Il a toutefois appelé le collectif à « revenir à de meilleurs sentiments », avant d’ajouter : « Soit ils jouent le jeu démocratique, soit ils s’inscrivent dans une logique anarchiste, et dans ce cas, on saura comment les traiter ».
Malgré la fermeture de leurs sièges, les membres du GCAP annoncent qu’ils poursuivront la « lutte politique » à travers des actions citoyennes et pacifiques. À leur dire, leur combat vise à « sauver l’avenir démocratique du Tchad ».
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