Au Bénin, l’ancien président de la Cour constitutionnelle, l’une des voix les plus attendues sur ce sujet, s’est exprimé sur le projet de création d’un Sénat, initié par les députés Aké Natondé et Assan Seibou, membres de la mouvance présidentielle. Sans avoir encore pris connaissance du texte complet, le juriste rappelle que l’idée n’est pas nouvelle au Bénin.
Il évoque qu’au lendemain de la Conférence nationale, un avant-projet de Constitution prévoyait déjà, en plus de l’Assemblée nationale, la mise en place d’un Conseil des anciens. Ce dernier devait regrouper des élus représentant les chefs traditionnels, les hauts fonctionnaires nationaux et internationaux expérimentés. Le texte prévoyait également un pôle de médiation.
Cette initiative n’avait pas été adoptée, les citoyens l’ayant rejetée majoritairement, l’argument avancé étant le coût trop élevé pour l’État, compte tenu de la situation économique du pays à l’époque. « Ces propositions ont été refusées par la majorité des citoyens en disant que cela coûtait trop cher pour la République », a rappelé Théodore Holo.
LIRE AUSSI : WhatsApp : bientôt la messagerie permettra de communiquer avec d’autres plateformes
Le juriste note néanmoins que depuis, le Médiateur de la République a été créé par la loi, et qu’il n’est pas exclu qu’une situation similaire puisse amener à vouloir mettre en place un Conseil des sages ou un Sénat. Il insiste sur le fait qu’il lui faudra examiner le texte pour évaluer les propositions des députés.
Pour l’instant, il ne prend donc pas position et ne se prononce ni pour ni contre la création du Sénat. A ses dires, tout dépendra du contenu exact de l’organe.
Le Sénat, tel que prévu par les deux initiateurs, devrait regrouper les anciens présidents de la République, de la Cour constitutionnelle, de l’Assemblée nationale ainsi que les chefs d’état-major. Le projet a déjà franchi l’étape de la Commission des lois, mais son examen en plénière reste reporté sine die.
Suivez-nous sur Nasuba Infos via notre canal WhatsApp. Cliquez ici.
