dimanche 23 novembre 2025

Brésil : l’ex-président Jair Bolsonaro placé en détention provisoire

L’ex-président brésilien Jair Bolsonaro, condamné à 27 ans de prison pour tentative de coup d’État et assigné à résidence depuis août, a été placé en détention provisoire le 22 novembre.

L’ancien chef de l’État d’extrême droite, au pouvoir entre 2019 et 2022, a été reconnu coupable en septembre d’avoir dirigé une « organisation criminelle » visant à assurer son « maintien autoritaire au pouvoir » après la victoire de Luiz Inacio Lula da Silva lors de l’élection d’octobre 2022.

Jair  Bolsonaro savait depuis plusieurs jours qu’une incarcération pouvait intervenir à tout moment afin de débuter l’exécution de sa peine. Toutefois, cette détention provisoire répond à un objectif différent : garantir l’ordre public, selon une source proche du dossier. « Il a été fait prisonnier, mais j’ignore la raison exacte », a déclaré à l’AFP l’un de ses avocats, Celso Vilardi.

Dans un bref communiqué, la police fédérale a annoncé l’exécution d’un mandat de détention provisoire ordonné par la Cour suprême. La source interrogée par l’AFP a confirmé qu’il s’agissait de Jair Bolsonaro. Les autorités évoquent notamment un appel lancé par ses partisans à un rassemblement devant sa résidence de Brasilia, ainsi que « des risques pour autrui et pour le détenu lui-même ».

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Un état de santé jugé fragile

La Cour suprême a rejeté la semaine dernière l’appel interjeté par l’ancien président contre sa condamnation. Sa défense dispose encore de quelques recours, attendus en début de semaine prochaine. Dans l’intervalle, les avocats réclament le maintien de l’ancien président en résidence surveillée, en mettant en avant son état de santé.

Ils décrivent un homme « profondément affaibli » pour qui une incarcération représenterait un « risque vital ». Selon leur requête, seule une exécution de la peine à domicile garantirait « dignité humaine, santé et survie ». Jair Bolsonaro conserve en effet des séquelles d’un coup de couteau reçu en 2018, qui a nécessité plusieurs opérations. Il a par ailleurs été diagnostiqué d’un cancer de la peau en septembre et subit fréquemment de violentes crises de hoquet, d’après ses proches.

Un coup d’État avorté faute d’appui militaire

Selon le parquet, le projet de coup d’État formé par le camp Bolsonaro a échoué en raison de l’absence de soutien de hauts responsables militaires. Le complot prévoyait notamment l’assassinat de Lula, de son vice-président Geraldo Alckmin et du juge de la Cour suprême chargé du dossier, Alexandre de Moraes. La haute juridiction a déjà condamné trois militaires et un policier à plus de vingt ans de prison pour avoir préparé ce triple assassinat dans le cadre de l’opération « Poignard vert et jaune ».

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