La Thaïlande et le Cambodge ont convenu ce samedi 27 décembre d’un « cessez-le-feu immédiat » dans leur conflit frontalier, selon une déclaration conjointe obtenue par l’AFP via Phnom Penh. Les affrontements, qui ont débuté le 7 décembre, ont fait au moins 47 morts et provoqué près d’un million de déplacements de populations de part et d’autre de la frontière.
Les centaines de milliers de civils contraints de dormir sous des tentes ou dans des centres d’hébergement d’urgence pourraient enfin espérer passer le Nouvel An chez eux. « Les deux parties conviennent d’un cessez-le-feu immédiat à compter de la signature de la présente déclaration conjointe, avec effet à 12h locales (5h TU) le 27 décembre 2025 », précise le texte signé par les ministres de la Défense des deux pays. Il prévoit également le retour sécurisé des civils dans leurs foyers, le gel des positions militaires, le déminage des zones frontalières et une coopération policière contre la cybercriminalité.
Le cessez-le-feu, pour l’instant temporaire, est conditionné au respect de 72 heures. Si cette période est respectée, la Thaïlande s’est engagée à libérer les 18 soldats cambodgiens détenus depuis juillet dernier.
Ce conflit fait suite à plusieurs épisodes de violences frontalières, notamment en juillet et en octobre 2025, qui avaient déjà fait une centaine de morts. L’escalade récente avait été alimentée par des désaccords sur la démarcation de la frontière de 800 kilomètres et la souveraineté de sites historiques, dont le temple de Preah Vihear, classé à l’Unesco.
Malgré ce cessez-le-feu, la paix reste fragile car la question des frontières et des territoires contestés reste entière et soulève des doutes sur la pérennité de cette trêve. La médiation régionale, notamment via l’ASEAN et l’implication de la Chine, a été déterminante pour parvenir à un accord direct entre Bangkok et Phnom Penh.
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