Depuis le 29 août 2023, le Gabon est plongé dans une crise politique marquée par la remise en question des lois constitutionnelles et de l’ordre militaire.
Cette date a marqué l’intervention brutale du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), qui a pris le pouvoir et placé en détention plusieurs figures influentes du pays, notamment Sylvia Bongo Ondimba, ancienne Première Dame, et son fils Noureddin Bongo Valentin.
Sur les réseaux sociaux, la page de l’ex-première dame Sylvia Bongo résonne d’appels à sa libération et à celle de son fils. Depuis plus de 433 jours, ces messages dénoncent une “prise d’otage” en dehors de tout cadre légal et institutionnel, marquée par des violations systématiques des droits fondamentaux.
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Ces publications, partagées en plusieurs langues, évoquent des actes jugés “indignes et inhumains” par les défenseurs des droits des détenus. Les accusations sont graves : torture, maltraitance, confiscation des droits de visite et entraves au processus judiciaire.

Les publications sur la page de Sylvia Bongo insistent également sur le caractère illégal de cette détention, affirmant que ni Sylvia ni Noureddin ne font l’objet de preuves tangibles ou de charges valables. Elles dénoncent un “dossier vide” qui, selon elles, prouve qu’il ne s’agit nullement de rendre justice, mais plutôt de renforcer l’autorité de la junte en place.
Ces messages interpellent non seulement les autorités gabonaises, mais aussi la communauté internationale et africaine, les exhortant à agir pour la libération de Sylvia et Noureddin.
Le hashtag #freenoureddinandsylvia est devenu un cri de ralliement pour leurs partisans, dénonçant l’absence de progrès dans les enquêtes et le mépris total des droits de la défense.
