Près d’un mois après son départ du Sénégal par la Gambie malgré une interdiction, Madiambal Diagne, éditorialiste sénégalais et propriétaire d’un titre de presse, a été arrêté le mardi 21 octobre 2025 à son domicile du Pecq, dans les Yvelines (France).
L’interpellation a été effectuée par la police française sur la base d’un mandat d’arrêt international émis par la justice sénégalaise, selon son avocat Maître Vincent Brengarth.
Après sa présentation au parquet général de Versailles, Madiambal Diagne a été libéré et placé sous contrôle judiciaire. Il devra désormais remettre son passeport à la justice, pointer régulièrement à la police et ne pas quitter le territoire français, en attendant l’examen de la demande d’extradition par la cour d’appel de Versailles, prévu le 28 octobre 2025. Les avocats du journaliste ont souligné que sa notoriété et son statut de personnalité publique ont pesé dans la décision de la libération.
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L’éditorialiste est visé par un mandat d’arrêt international dans le cadre d’une affaire de rétrocommissions présumées, évaluées à plus de 32 millions d’euros. Selon le dossier sénégalais, des transactions suspectes ont été relevées entre la SCI fondée par Madiambal Diagne et Ellipse Projects, une entreprise française spécialisée dans la construction d’hôpitaux en Afrique, ayant obtenu d’importants contrats au Sénégal sous la présidence de Macky Sall.
Cette affaire a également concerné l’épouse et les deux fils du journaliste, inculpés pour blanchiment de capitaux et association de malfaiteurs au Sénégal, en raison de leur statut d’associés dans la société immobilière.
Le collectif de défense de Madiambal Diagne, dirigé par Me William Bourdon, conteste fermement les accusations et qualifie la demande d’extradition de « totalement infondée » et irrégulière. Les avocats assurent disposer d’arguments « puissants et documentés » pour s’opposer à toute remise de leur client au Sénégal.
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